Gaïahelle's Prez'

Gaïahelle est de taille moyenne par rapport aux humains mais elle était plutôt grande pour une Archaïde. Elle a des cheveux noir mais si on s'y attarde, on y verrait des reflets bleutés. Ses yeux d'un vert très prononcé peuvent parfois paraître étrange, c'est pourquoi elle les cache (taches blanches mouvantes, pupille qui se dilate et se referme sans changement de luminosité etc.). Elle est mince, très agile et plutôt jolie. Elle a le tain légèrement halé à cause de sa région d'origine. Elle portait très souvent des capes à capuche mais elle s'est vite habituée à la mode terrienne et apprécie les bottes hautes, les jupes pratiques, les tenues noires en général et surtout les vestes à capuche qu'elle peut rabattre sur son visage.

Gaïa est extrêmement indépendante. Elle n'a qu'une vision relative de la loi et son importance. Elle a sa propre vision de la justice qui est plus ou moins équitable et utilise généralement les moyens les plus directs pour arriver à ses fins. Elle n'aime pas tellement s'attacher. Cependant elle n'est pas associable, elle peut tisser des liens même s'ils sont éphémères surtout avec les autres jolies filles. Gaïahelle est intelligente et maline. Elle est sensée, vive d'esprit et c'est une excellente menteuse et dissimulatrice. Elle a une tendance à trouver normal les « transferts de propriété ». Sa curiosité et sa tendance à se mêler de ce qui ne la concerne pas n'ont pas spécialement de limite. Elle peut être perverse, sadique, cynique et sarcastique mais aussi généreuse, altruiste, à l'écoute et elle sait garder un secret. C'est souvent selon son humeur.

Gaïa a des yeux encore plus affutés que ceux des chats. Elle peut voir la nuit comme en plein jour et bien plus que loin que les humains. Elle est aussi très rapide et peut courir très vite sur de longues distances. Elle est plus agile que les humains moyens. Elles peut sortir des griffes très solides et pointues de sous ses ongles à volonté. Elle a aussi un odorat et une ouïe très développé ce qui lui pose souvent des problèmes sur Terre.

Gaïa a une dague forgé d'un métal inconnu sur terre plus solide que le diamant et avec un manche splendidement ornementé. Elle la garde toujours dans sa botte ou à sa ceinture. C'est ça seule arme.

Elle possède ce cube étrange dont elle ne sait pas se servir, qu'elle a volé et qui devient rouge sans qu'elle ne sache à quelle occasion exactement. En réalité c'est une expérience des scientifiques du Système Meissa : un localisateur de brèche. Il fonctionne très mal : il rougit en quasi présence de la brèche, il faut en être tellement proche qu'il en devient inutile mais il est sensé pouvoir donner des informations sur cette brèche notamment sur l'époque et le lieu vers lequel elle a statistiquement le plus de chance de mener. Les scientifiques n'avaient pas encore réussit à faire fonctionner cet aspect là principalement parce qu'il ne parvenait pas à le tester assez souvent et ils ont coder le peu d'informations qu'ils avaient.

« Gaïa, je t'ai dit cent fois de ne pas aller traîner dans les marais ! »
La petite demoiselle fit un sourire enjôleur à sa mère. Elle n'avait que onze ans mais elle avait déjà traversé plusieurs fois les épais bois qui séparaient les territoires des falaises de ceux des marais. Elle s'entendait plutôt bien avec un garçon qui vivait là bas. Sa mère ne voulait rien entendre. Qu'à cela ne tienne, Gaïahelle n'aurait qu'à ne plus se faire attraper en flagrant déli. Elle prétexta d'aller aider son père pour couper court. Il était en train de remonter la pêche. La jeune fille observa un une vague se briser sur les pierres. Les escaliers abrupts qui descendant vers les quais vétustes de bois ne donnait pas vraiment envie mais Gaïa aimait cette atmosphère.

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« Gaïaaaa !!! Court ! »
« Papaaa !!! »
La mère de la jeune femme attrapa Gaïahelle par le bras pour l'empêcher de rejoindre son père qui allait défendre le village. Le clan des marais attaquait celui des falaises. C'était trop tard. Pourtant Nathanaêl' l'avait avertie. Il s'était aventuré vers la mer pour le lui dire. L'un comme l'autre regrettait cette guerre mais ils n'avaient que trente ans, ce ne serait jamais suffisant pour influer sur les décisions du conseil ou la moyenne d'âge tournait autour de 300 ans.
Gaïa se mit à courir. Elle ne savait pas ou elle allait. Dans la confusion, elle perdit même sa mère. Elle erra plusieurs jours dans la forêt jusqu'à ce qu'elle croise par hasard Nathanaêl'.
« Gaïa, mais qu'est ce qu'il t'es arrivé, bon sang ? »
« Je... n'en ai pas la moindre idée. Ma mère... »
« Il n'y a plus un seul survivant... Ils ont détruit ton village. Je te cherchais... je n'avais pas vu ton corps... j'espérais... »
« Ton peuple a fait ça... »
« Sa honte sera la mienne, Gaïa... »
Nathanaêl' ne la revit jamais. Elle se rendit à la capitale. Jeune fille errante, elle devint voleuse. Elle se fit vite une réputation et monta son propre réseau. Tous la connaissait sous le noms de Gaïahelle des Falaises. Personne sur Meissa I, II ou III ne se souciait du sort des petits villages et ils considéraient ce noms comme simplement original.

« Le transfert aura lieu demain. D'après mon informateur c'est un cube gris de la taille de mon pouce. J'ai pas compris à quoi il servait mais c'est apparemment pour une expérience. Les scientifiques pensent que Meissa II n'est plus sure, il vont la faire changer de planète. »
« Combien on pari qu'ils vont l'envoyer sur les banlieues chic de Meissa III ? »
« Je pari pas avec toi Gaïa, tu gagne toujours. »
« En tout cas, la version officielle c'est qu'il vont utiliser le vaisseau de l'ambassadeur Atlante... »
« Pour l'Atlante ? Atlantie est juste à coté du pénitencier de Meìssa I... »
« Pour brouiller les pistes je crois. La boîte n'aura qu'une escorte minimale qui utilisera le pont lunaire. »
« Vers où ? »
« Je sais pas, c'est pour ça qu'on devra attaquer au départ, une fois dans le conduit, si on les suit, on ne saura pas où on va atterrir. »

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Gaïa en avait marre de faire la queue comme le touriste pauvre moyen. Ceux qui empruntaient le pont lunaire étaient ceux qui n'avaient tout simplement pas les moyens d'utiliser les vaisseaux spatiaux car le pont était très inconfortable et pas bien plus rapide. Heureusement le gouvernement n'était pas très futé et les informations de La Fouine semblaient réelles. Deux baraqués avec des cheveux long attachés et les points serrés dans les poches de leur tenues apparemment traditionnelles se faisait passés pour des Archaïde des Montagnes. Toujours impressionnant, c'était le meilleur moyen de ne pas se faire abordé mais pour les avoir côtoyés, Gaïahelle savait que les Archaïdes des montagnes n'était pas du tout comme ça : leur réputation dépassait de loin la réalité. Elle esquissa un sourire et désigna d'un geste discret leur proies à ses complices.

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Gaïa n'avait pas prévu que ça se passerait aussi mal. Elle tenait dans son point serrés le cube et courrait comme elle pouvait. Elle avait déjà vu ses trois complices se faire arrêter. Elle devait être libre ne serait ce que pour les aider à s'évader. Malheureusement elle était maintenant coincée entre un tuyau de départ du pont lunaire et deux colosses musclés. N'ayant absolument pas le choix elle s'engouffra dans le passage et appuya sur le bouton de départ violemment sans savoir où elle serait envoyée. Le curieux cube qu'elle avait à la main se mit à rougir et sembla projeter de nombreuses données codés indéchiffrables pour Gaïa. Elle avait déjà prit le pont lunaire et elle était certaine que les secousses qu'elle subissait et la curieuse lumière blanche n'était pas plus normale que le bruit de klaxon infernal et le sol qu'elle sentait sous ses pieds.
Le camion fit un écart violent pour ne pas écraser la curieuse encapuchonnée qui se bouchait les oreilles pour que sa tête n'explose pas. Une multitude de bruits assourdissant lui prenait la tête. Elle ne savait ni où elle était ni ce qui se passait mais le cube n'y était probablement pas pour rien et elle n'était plus sur le système de Meìssa, ça elle l'aurait parié.

Gaïa avait rapidement comprit que l'endroit ou elle se trouvait s'appelait France. Pour une raison étrange les gens qui l'entouraient bien que tous jeunes, grands et bruyants lui ressemblait beaucoup. Elle parvenait même à communiquer avec elle dans sa langue car ils semblaient la parler plus ou moins bien. Elle les entendait plus souvent communiquer en « français ». Pour eux l'archaïde était de « l'anglais ». Tant de ressemblance étaient très étrange pour la jeune femme. Ce voyage et ces similitudes troublantes. Elle s'était établie sous un peu de Paris et discutait avec un vagabond de la cité depuis plusieurs jours. Il était intarissable bien que limité sur les moyens langagiers.
« Dis moi, dans ton histoires bizarres, tu parle d'un ambassadeur Atlante. Tout tes personnages étaient inventés, pourquoi tu as repris celui là ? »
« Je ne comprend pas... je l'ai inventé aussi... »
Gaïa avait raconté l'histoire de son arrivé ici plusieurs fois au vieillard en la faisant passer pour un conte. Elle rajoutait à chaque fois des détails supplémentaires pour voir s'il lui apprendrait quelque chose. C'était la première fois qu'elle avait droit à une réaction intelligente.
« A qui tu va faire croire ça p'tiote ? Tout le monde connaît la légende de l'Atlantide. »
« l'Atlantide... non moi c'est Atlantie, une ville... »
Le vieil homme lui expliqua en détail les légendes qui intéressait Gaïa. Il lui parla aussi des « extra-terrestres » et des fous qui vivaient à Cardiff qui n'arrêtaient pas de raconter n'importe quoi à ce propos.

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Après s'être renseignées. Il était apparut à la jeune fille qu'elle était arrivé là grâce à une brèche spatiale et probablement temporelle. Elle avait même une hypothèse selon laquelle elle serait une des lointaines descendantes de ce peuple bizarre. En Angleterre, les gens parlaient tous sa langue. Elle comprenait maintenant mieux les concepts terriens. Cela faisaient plusieurs mois qu'elle était sur Terre. Ses recherches l'avait menée à penser que la solution de son problème se trouvait à Cardiff. La jeune femme continuait de vivre de petits larcins qui l'obligeait à se déplacer souvent, heureusement, elle était habituer à ce genre de fuite. Elle se mit en tête qu'il serait judicieux d'être plus prudent à Cardiff. Le cube qui ne l'avait pas quitté était dans sa poche. Elle était presque sure que c'était une partie de sa solution. Depuis qu'elle était dans sa nouvelle ville, le cube avait plusieurs fois brièvement viré au rouge mais les informations qu'il avait lancé la première fois semblaient comme incomplètes. Apparemment il était endommagé. Il faudrait de l'aide à Gaïa pour qu'elle puisse rentrer.